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Chapitre 2 : 1er stress et grande découverte

Chapitre 2 : 1er Stress et grande découverte 

 

Je me souviens également très bien de ma toute première représentation de trampoline. C'était en décembre, à l'occasion de la fête du trampoline. Mon club avait pour habitude de préparer le "gala de Noël" avec construction du sapin.

Avec mon groupe, nous avions préparé une sorte de chorégraphie sur le thème de l'enfance et des jouets. Nous étions tous déguisés pour l'occasion : avec mes deux couettes, mon visage maquillé et ma robe rose bonbon, j'avais tout de la poupée Barbie dont toutes les petites filles révaient (enfin, pas moi, mais ça, c'est une autre histoire). 

Le spectacle débuta à 19h précise, en commençant par le groupe Baby, et en finissant en apothéose avec les Compétiteurs. Je ne l'avouais pas aux autres, mais intérieurement j'étais morte de stress, et je me repassais ma chorégraphie en boucle : mise en scène sur les tapis avec tout le groupe, avant mon enchainement solo.

Car nous en avions tous un, pour pouvoir montrer fiérement à nos parents de quoi nous étions capables. J'avais l'enchainement le plus dur de mon groupe, je le savais, pourtant aujourd'hui il me paraît tellement simple que je rigole en repensant à ce stress incroyable qui m'avait envahie : saut groupé, 1/2 assis, ventre, saut carpé, dos 1/2, saut écart, salto avant groupé. 

En vérité, mon salto avant me terrifiait : je ne l'avais jamais essayé sans tapis, et je ne réussissais cet enchainement qu'une fois sur trois. Mais il fallait que j'y arrive. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais qu'il fallait que j'y arrive.

Pas pour mes parents, pas pour ma coach. Pour moi. Pour me sentir fière. Fière de moi, pour une fois. 

Alors, quand notre musique démarra et que ce fut à notre tour de montrer ce dont on été capables, j'avais beau être stressée, je n'avais plus qu'une idée en tête : passer, et réussir ! Je me laissais alors emporter par les notes, réalisant les mouvements que je devais faire, quand je devais le faire.

Enfin, la musique ralentit. C'était le signal que j'attendais : je me dirigeai vers le trampoline, saluai le public, et m'élançai. Une chandelle, deux, trois, c'était parti. J'étais partie, et plus rien de pouvais m'arrêter. J'enchainais mes éléments du mieux que je le pouvais, et quand arriva le fameux salto, je m'élançais. Bras bloqués aux oreilles, je poussai dans la toile. En haut de la chandelle, je groupai et enclenchai la rotation. Je priai pour atterrir debout... Et il passa ! Sur les pieds, sans aucun soucis !

C'est donc avec un immense sourire au lèvres, des étoiles dans les yeux et la joie dans la tête que je suis ensuite allée accrocher ma décoration au sapin, rituel obligatoire. Sur l'une des plus hautes branches, avec l'aide de ma coach, je déposais une petite étoile argentée brillant de milles feux.

C'est toujours avec cette vision d'étoile brillante que je suis retournée m'asseoir à ma place pour regarder la fin du spectacle. Et c'est toujours avec cette immense joie dans la tête que j'ai vu arriver l'équipe compétitrice du club.

Dès lors qu'ils commencèrent, il fut impossible pour moi de détourner les yeux ne serait-ce qu'une seule seconde. Ils enchainaient les saltos, les vrilles et les difficultés avec grâce et élégance, sourire aux lèvres, sans difficulté apparente. La convivialité régnaient, et l'amitié qu'ils avaient entre eux était impossible à nier tant elle paraissait éclatante. Les regarder tourner dans tous les sens, réalisants des figures que je n'imaginais même pas réalisables, tournants, vrillants, me donnait l'impression que tous mes soucis s'envolaient : le temps semblait être figé, seul importait ces couleurs dansantes, tourbillonantes devant mes yeux. Rien d'autre n'avait d'importance. Retenant mon souffle à chaque nouvelle acrobatie, me demandant comment ils faisaient, je me passionnais de plus en plus pour ce sport.

Et, à l'intérieur de moi, quelque chose changea. Je réalisais quelque chose. Quelque chose d'une importance capitale.

Ce jour n'est pas seulement important parce que j'ai surmonter ma première difficulté, ou que j'ai réalisé ma première représentation avec public. Non, c'était bien plus que ça. 

C'est également ce jour où j'ai découvert mon rève.

C'est ce jour là que j'ai compris quel sera mon premier objectif.

C'est ce jour là que j'ai su ce que je voulais par dessus tout.

Porter les couleurs de mon club.

Je voulais devenir compétitrice.



31/08/2014
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